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CFTC : Jacques Voisin favorable à une imposition de la spéculation


Jacques Voisin : « Il faut une imposition de la spéculation »

Le gouvernement dévoilera mercredi 24 août ses mesures pour réduire le déficit puis en discutera avec les syndicats en fin de semaine.

Pour le président de la CFTC, Jacques Voisin, la rigueur est « nécessaire » mais elle ne doit pas se transformer en austérité.

Jacques Voisin

Président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC )

Le gouvernement doit présenter son plan anti-déficit mercredi 24 août. À quoi vous attendez-vous ?

Jacques Voisin : Depuis plusieurs mois, le gouvernement n’a que le mot rigueur à la bouche. Elle est certes nécessaire au regard du contexte économique. Mais je crains qu’elle ne se transforme, avec la mise en place de mesures drastiques, en austérité, synonyme de coup d’arrêt à la croissance. Nous ne laisserons pas passer un budget qui comprometterait l’investissement et qui effraierait les ménages au point de ralentir la consommation, qui est le moteur de notre économie.

Pour cela, le gouvernement doit arrêter d’être au service des agences de notation, qui le poussent à envisager une diminution des dépenses de la Sécurité sociale pour conserver une bonne note. Il se doit, au contraire, d’agir en faveur des Français.

Quelles mesures préconisez-vous pour y parvenir ?

Il faut mettre en place une taxe sur les transactions financières. Nous l’appelons de nos vœux depuis des années. En complément, nous plaidons pour une imposition de la spéculation qui serait fondée sur la durée de détention des actions. Elle toucherait les spéculateurs, c’est-à-dire ceux qui ne font qu’acheter et vendre pour encaisser des plus-values. Par ailleurs, le gouvernement avait promis en 2008 de régler la question des paradis fiscaux pour assurer la transparence bancaire. Nous en sommes encore loin.

Il faut aussi s’attaquer au problème du travail dissimulé qui fait perdre des milliards chaque année à l’État et déclarer un moratoire de deux ou trois ans sur la défiscalisation des heures supplémentaires. Enfin, l’argent récupéré ne doit pas servir à financer le déficit, il doit être investi dans des secteurs à haute valeur ajoutée comme la formation.

Concernant les niches fiscales, le gouvernement pourrait annoncer un coup de rabot général. Y êtes-vous favorable ?

Nous sommes d’accord pour s’y attaquer mais avec discernement. On ne peut pas toutes les raboter car certaines ont des conséquences importantes en termes d’emploi. La question se pose pour l’investissement locatif Scellier et la TVA à 5,5 % dans la restauration, par exemple.

Il faut aussi se pencher sur le cas de la niche Copé, qui exonère d’impôt sur les sociétés les plus-values encaissées en cas de vente de filiales détenues depuis plus de deux ans et qui a coûté 22 milliards d’euros à l’État en trois ans.

Plus globalement, c’est toute la fiscalité qui est à revoir. Elle doit être plus progressive, avec la création d’une tranche d’imposition supplémentaire à 45 %. Et elle doit être davantage favorable aux familles. Nous soutenons l’investissement dans les entreprises par des défiscalisations car cela crée de la richesse. Pourquoi ne pas encourager, de la même façon, l’investissement réalisé par les familles dans l’éducation et la formation de leurs enfants ?

RECUEILLI PAR ESTELLE MAUSSION Source la-croix.com