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Chantage aux salaires







L'actualité vue par un militant CFTC



Le témoignage de Valérie Ingouf, membre du CE Hewlett-Packard.
Les directions d’entreprise n’hésitent plus, particulièrement en temps de crise, à faire du “chantage aux salaires”.

Quels sont les pièges à éviter avant d’en arriver à des dérapages, quels éléments avant-coureurs peuvent permettre de ne pas tomber dans le piège et être perdant sur toute la ligne? C’est la question à laquelle répond cette semaine un nouveau délégué, Valérie Ingouf de Hewlett-Packard.

Pour la section CFTC majoritaire dans l’entreprise, ces conseils se résument en trois points: faire un diagnostic de la situation économique de l’entreprise (est-elle bénéficiaire?, viable? perd-elle de l'argent?), étudier ensuite la proposition faite par l’entreprise (la baisse de salaire est-elle temporaire, durable?); analyser et négocier, enfin, les contreparties proposées.

"Tout a commencé par une "banale demande" (si je puis dire) de notre direction mondiale de baisser les salaires (de 2,5% à 5%) en février 2009.

Compte tenu de la bonne santé de Hewlett-Packard (1,7 Mds de dollars de bénéfice net ce dernier trimestre), nous avons très vite compris qu’elle comptait surfer sur la vague de la crise pour réduire davantage ses coûts. Ce qui s’est révélé vrai puisque seulement trois mois plus tard des réductions d’effectifs supplémentaires étaient annoncées, le groupe semblant faire payer à l’Europe (15 000 suppressions au total à réaliser sur deux ans) son droit social qui impose l'accord du salarié pour baisser son salaire, contrairement aux États-Unis.

Car entre-temps, nous avions étudié, dans le détail, la baisse salariale demandée. Celle-ci n’était accompagnée d’aucune contrepartie, la direction excluant même de revenir, après le "creux de la vague", aux salaires initiaux.

La proposition était donc loin d’être honnête. Pour nous, elle est même immorale, HP étant largement bénéficiaire. Les salariés se sont massivement exprimés en s’opposant au projet dans le sondage réalisé par la CFTC. Le PDG-monde a fait croire qu’il baisserait son propre salaire... pour montrer l’exemple. Mais ce n’était qu’une supercherie de plus.

Certains managers pourraient être tentés de mettre la pression sur les salariés, de jouer sur cette peur. Le rôle de la CFTC sera alors de rappeler aux salariés leurs droits et d’expliquer que refuser la baisse de salaire ne sera pas une raison possible de licenciement économique. Une majorité de cadres ont consenti de gros efforts, se sont investis, ont petit à petit même cédé certains avantages sociaux. Pour eux, la ligne rouge est franchie.

Il faut dénoncer, par principe, un tel comportement de la part de plus en plus d’entreprises. La CFTC-HP s’appuiera notamment sur les média pour y parvenir."